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A quand l’intéropérabilité des systèmes informatiques ?

Ce vendredi 1er avril, deux grand sites d’information sur les mobiles ont fait une blague, ils ont annoncé leur fusion. C’était amusant puisqu’il s’agissait de FrAndroid et d’iPhon.fr pour donner le site iPhonAndroid. Le « conflit » entre les adeptes d’Android (Google) et iOS (Apple) est bien connu.

Bien entendu tout ceci n’est pas vrai, et les communautés Android et iPhone continueront à vivre chacune de leur côté. Mais je profite de cette occasion pour parler d’un sujet qui me tient à coeur depuis pas mal de temps, l’interopérabilité des systèmes informatiques.

En effet, et si ces deux sites étaient tout simplement des visionnaires, et que l’avenir devait rapprocher, entre autre, ces deux systèmes ?

Rien ne va dans ce sens aujourd’hui, la concurrence fait rage, que ce soit entre les systèmes pour appareils mobiles ou  bien entre les systèmes pour ordinateurs de bureau.

Je suis sûr que l’idée de pouvoir unifier tous ces systèmes en fait sourire plus d’un, et pourtant…

Les normes dans les autres industries

Quand vous achetez une ampoule, vous avez le choix entre quelques types d’embouts normalisés (E27, E14…), vous n’êtes pas obligé d’acheter une ampoule Ikea, vendue dans le magasin Ikea en achetant une lampe Ikea. Quand vous achetez un téléphone portable, il est compatible avec la norme 3G, vous n’êtes pas obligé de l’acheter chez votre opérateur téléphonique, et les constructeurs ne sont pas obligés de sortir 3 versions, une par opérateur (ce n’était pas vrai avec le CDMA et le GSM, mais ils s’agissait de normes appliquées à l’échelle des continents, et depuis la 3G ce problème disparait)

Une question me vient alors, les ingénieurs électriciens et électroniciens sont ils plus intelligents et ouverts d’esprits que les ingénieurs informaticien ? (troll des montagnes totalement gratuit, et ce n’est pas parce que je suis ingénieur ESIEE !!!)

Qui défini ces normes ?

Et bien c’est très variable. En règle générale on peut dire que si tout se passe bien, les industriels d’un domaine se mettent d’accord (de gré ou de force), ou bien un standard s’impose de fait (cas du Blu-ray).

Dans l’exemple des télécom, il existe un organisme européen, l’ETSI. Par exemple, pour créer l’UMTS (norme mondiale), l’ETSI et les organismes des autres régions se sont regroupés pour former la 3GPP, qui a défini cette norme, que les partenaires ont donc respectés.

Ce sont des processus long et complexes, mais qui prouvent bien qu’on peut arriver à des consensus.

Seulement voilà, en informatique (logicielle en particulier), tout est plus compliqué, et les sociétés ne font rien pour facilité les choses, il suffit d’observer l’historique du « combat » entre les formats ODF et OXML, devenus tous les deux des standards ISO, ce qui n’arrange en rien l’inter-compatibilité… En bref rappel, ODF est le format d’Open Office, qui est devenu un standard, mais Microsoft n’a pas entendu se laisser faire, et a fait le forcing (les joies du lobbying) pour que son format, l’OXML, pourtant très contesté (je ne rentrerai pas dans le détail du débat), devienne lui aussi un standard ISO. Bref, quand on commence à avoir deux standard ISO pour faire exactement la même chose, on perd au minimum en efficacité !

Intérêts des standards ?

Il y a deux intérêts majeurs, suivant de quel coté on se place :

  • Côté des développeurs

En ayant de vrais standards, uniques, ainsi que des normes, on s’assure un développement unique, pour un seul format de fichier, en faisant des appels systèmes uniques (puisques normalisés). On évite de faire ainsi 3, ou 4 fois le même boulot, ce qui, il faut le reconnaitre est un vrai comble aujourd’hui ! Par exemple un développement pour iOS serait porté sur Android rien qu’en recompilant.

  • Côté des consommateurs

Là aussi l’intérêt est évident, le consommateur pourrait acheter ou télécharger un logiciel sans se poser la question de la compatibilité avec son système, il aurait accès à tous les logiciels, et pourrait donc choisir son système en fonction de ses qualités intrinsèques (stabilité, facilité d’utilisation, beauté) et non de son parc logiciel, qui est un argument commercial privateur de liberté aujourd’hui !

Quelles normes ?

Vous êtes convaincu de l’intérêt d’avoir des systèmes interopérables ? Mais vous n’y croyez toujours pas ?

Et pourtant, en observant ce qui se fait dans le libre, certaines règlent ont déjà été définies, par exemple le Free Desktop qui permet aux différents composants des distributions linux d’être compatibles entre eux.

Par ailleurs le noyau Linux est de plus en plus utilisé (Android, Meego…), ses qualitées ne sont plus à démontrer, ne serait-ce pas finalement une base commune extra-ordinaire à ces systèmes informatique ?

Imaginer un Windows, ayant sa propre charte graphique, sa propre ergonomie, capable de faire tourner iMovie par exemple…

Imaginez avoir Ubuntu sur votre ordinateur, ou MacOS, et pouvoir faire tourner tous les jeux récents…(Wine palie un peu à ce problème)

Imaginez encore pouvoir sur votre Android faire tourner les applications iOS… Ah oui c’est vrai, les développeurs redéveloppent déjà leurs applications (mais cela ne devrait pas être nécessaire). Bon alors imaginez pouvoir faire tourner les application Android sur votre tablette Blackberry (ah, c’est déjà le cas…)

Comme on le voit, il y a déjà certains rapprochements qui se font, mais par des solutions palliatives. Il serait vraiment temps que les sociétés privées et les organismes de normalisation prennent leur responsabilités, car c’est dans l’intérêt de tous. Tant que des sociétés telles que Microsoft et Apple feront du blocage systématique, et de la fermeture de leur système une règle d’or, mais aussi tant que les consommateurs continueront à acheter leurs produits et ne leur enverront pas un message clair les obligeant à changer de stratégie, nous resterons dans ce statu-quo décevant.

N’hésitez pas à donner votre avis sur la question en commentaire !

MasterBOX.

  1. MSTRL
    8 avril 2011 à 13 h 34 min

    Je suis bien d’accord, et puis j’ai une légère impression, qu’enfin la critique général, commence à ce rendre compte des difficultés apporter par cette « concurrence de norme et de système », et des bien fait qu’apporterais un groupement, des technologie, et règles de développement.
    Mais bon, le problème pour moi ne peux être résolu dans notre sytéme économique…
    Depuis les prémiére piéce d’or,etc… on ne fait que mettre en place de petite solution immédiate, arragnement bancal, alors qu’il fait enfin se rendre compte que CE SYTEME NE PEUX PERDURER, aucune entrevue d’amélioration réelle n’est possible… 😦

    Bon je reste positif hein 🙂 ! et encore, bonne article 😉

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